René Meurant décrit le cheval jupon comme suit : "En tant qu'accessoire de déguisement, le cheval jupon traditionnel est une carcasse creuse, figurant la partie supérieure du corps d'un petit cheval, percée à l'emplacement de la selle, d'une ouverture dans laquelle vient s'emboîter un cavalier dont les jambes sont masquées par une bande d'étoffe formant caparaçon. Très souvent harnaché, le cheval porte parfois deux jambes postiches qui paraissent être celles du cavalier. En tant que type de déguisement, le cheval jupon est l'être hybride que devient l'homme dès qu'il s'est emboîté dans l'accessoire décrit ci-dessus". Le premier Cheval Jupon de Douai représenté est également appelé : "Sot des canonniers" ou "Sot des cloches. Le Cheval Jupon est appelé également appelé dans cette même ville: "Petit cavalier", "Chevalet", "Petit cheval". | | Mais n'oublions pas la plus connue de ses dénominations : le "Baudet décaroché". A Cassel, il accompagne le "Coq-Jupon ; à Bourbourg, il entoure les 2 géants. On le connaît aussi à Cambrai sous le patronyme de "Sot Seuri". Le Moyen Age connaissait déjà le Cheval Jupon puisqu'on le retouve dans le midi de la France en compagnie de la Tarasque. A Douai, on en trouve des traces dès le XVIIème siècle sous la dénomination "Sot dé Canonié" et il est évoqué comme "Petit Cavallié" en 1700. On pensait jadis qu'il s'agissait d'une parodie des tournois. Les avis actuels sont partagés ; certains y voit la volonté de domestication du cheval par l'homme, d'autres y voit une allusion à un vieux mythe où un homme revêtu d'une peau de cheval,coiffé d'une tête, symboliserait une union rituelle. Et il vient bien souvent à l'esprit l'image du Centaure ... Soyons Monto-Montois pour clôturer, le Chin-Chin reste le plus vivant de cette étrange race de personnages. |