Représentation du dieu Pan à Pompéi

Son nom qui signifie « Tout » lui fut donné par les dieux, non seulement parce que tous les êtres vivants lui ressemblent dans une certaine mesure par leur avidité mais aussi parce qu’il incarne l’énergie génétique qui anime l’univers, qui est le Tout de la vie, son origine même. Plusieurs romans de chevalerie narrent la rencontre d’un de leurs héros avec un ermite. Certains d’entre eux semblent en vérité quelque peu suspects. Ainsi, dans le Tristan anonyme de 1230, lit-on: «Un jour, ils vinrent par aventure à une petite maisonnette sise au pendant du val; là demeurait frère Ogrin, l’ermite. »
Ce nom d’Ogrin est évidemment un diminutif de l’ogre, créature qui hantait les imaginations médiévales; son modèle était Cronos dévorant ses propres enfants, proche des dieux auxquels parfois les Gaulois en sacrifiaient.

Bien peu chrétien paraît le conseil que donne Ogrin à Tristan de mentir au roi Marc, afin qu’il reprenne avec lui Iseult la blonde, en affirmant qu’il n’a pas eu « drurie » avec elle. Certes, il ne faisait pas bon se laisser surprendre en la forêt par les brigands qui s’y tenaient tapis, leurs forfaits accomplis, et guettaient sur les chemins qui la traver­saient les voyageurs qu’ils rançonnaient.

Jacques Brosse  © 2001--2004  Asso Acteurs du Combat dit Lumeçon Service Fêtes Ville de Mons