La Châsse de sainte Waudru

L’actuelle châsse de sainte Waudru date de 1887. Elle est l’œuvre d’un orfèvre liégeois, I. Wilmotte, qui l’a réalisée d’après les dessins du baron Béthune. Elle affecte la forme d’une église en croix latine. Sur les pignons se trouvent les représentations du Christ Sauveur et de la Vierge à l’Enfant. Sur les grandes faces, d’un côté « Sainte Waudru et ses filles », de l’autre « Saint-Vincent et ses fils ». Les autres personnages représentés sont onze apôtres et Saint-Paul.

L’actuel reliquaire de cuivre doré remplace la belle châsse de 1313 emportée par les troupes françaises lors de la Révolution et vraisemblablement fondue à Paris en octobre 1794. De 1804 à 1887, les reliques de Waudru avaient été déposées dans une châsse en bois doré qui a disparu de la Collégiale vers 1958 !

Depuis le 17 novembre 1997, le contenu de la châsse est connu. En effet, ce jour-là, l’Évêque de Tournai, Monseigneur Jean Huard (1928-2002), a procédé à la reconnaissance officielle des reliques. Nous connaissons ainsi le contenu du cercueil : des documents de 1250, 1313, 1804 et 1887 ; des linceuls probablement placés lors des translations de 1157, 1313 et 1804; un sac de peau (1313) contenant un linceul de soie (1887) et les restes du corps de Waudru.

Les analyses pratiquées sur les os confirment que nous sommes bien en présence des restes d’une femme qui vivait au VIIe s . Ce qui correspond parfaitement aux dates qui situent habituellement Waudru dans l’Histoire : 618-688.

Lors de l’annonce des résultats, le 22 juin 2000, les trois linceuls contenus dans la châsse ont été retirés pour être confiés à l’Institut Royal du Patrimoine Artistique (I.R.P.A.) en vue de leur restauration et de leur exposition au Trésor de la Collégiale. Les premiers résultats de cette restauration sont remarquables.

Le linceul utilisé lors de la translation de 1157 est un tissu d’origine byzantine daté entre la fin du VIIIe et la fin du Xe siècle. Il est constitué de grands médaillons dans lesquels on découvre un personnage sur un cheval (probablement un empereur de Byzance).

Il est visible au Trésor de la Collégiale depuis le 19 mai 2002 . Toutes les opérations de 1997 et de 2000 sont consignées sur des procès-verbaux déposés, avec les actes anciens, dans le cercueil de la sainte.

Mais revenons à la cérémonie de la Descente de la châsse…