La Descente de Châsse

Le Samedi soir, veille de la Trinité, sur le coup de 20h00, accueilli par le Doyen, le Président de la Fabrique d’église et le Président de la Procession du Car d’Or, le Collège des Bourgmestre et Echevins entre dans l’édifice par le portail ouest.

Au même moment, un cortège – dans lequel prennent place les enfants de chœur, les Pages de Roland de Lassus aux couleurs jaune et noire du Chapitre, les chanoinesses en costume de chœur du XVIe, les chanoines de Saint-Germain, le clergé en aube et le clergé revêtu d’ornements dorés – quitte la sacristie et le déambulatoire sud pour gagner, au son des orgues, des trompettes thébaines et des timbales, le chœur de la Collégiale en empruntant le collatéral sud et la nef centrale.

Arrivé en haut des marches du sanctuaire, le Doyen accueille en quelques mots les personnes présentes et conduit alors ses invités au chevet pour assister à la lente descente du précieux reliquaire suspendu toute l’année au-dessus du maître-autel.

Au son du « Fortem Virili Pectore » et des litanies – « Sancta Waldetrudis, ora pro nobis », la châsse descend doucement pour être fixée par le personnel de la Collégiale sur un brancard prévu à cet effet.

Après une courte prière, le Doyen encense la châsse et, dans une chapelle voisine, le reliquaire (1867) du Chef (tête) de la sainte couronné de roses rouges naturelles offertes par l’Autorité communale.

Le cortège se reforme pour accompagner les deux reliquaires par le déambulatoire et la nef latérale sud ; puis par la grande nef. « Pange lingua », « Regi Perennis » et litanies rythment leur lente progression.
Dès que les Pages de Roland de Lassus sont à leur place et que les chanoinesses et les chanoines de



Saint-Germain ont gagné les stalles, les deux reliquaires sont déposés sur des tables à l’entrée de la nef et dans la croisée du transept. Nouvelle prière, nouvel encensement, nouvel intermède musical.

Le panégyrique

Acolytes, clergé et invités prennent ensuite place dans le chœur pour écouter le panégyrique de sainte Waudru, lu solennellement par le doyen :

« Au Grand Bailli de Mons, Aux Echevins, aux Magistrats et aux Prévôts, A tous les Loyaux Montois et Gentilles Montoises, A tous les Montois Cayaux et à leurs Chambourlettes, Salut et bienvenue,

Ecoutez, bonnes gens, l’admirable histoire de madame sainte Waudru et de ses restes glorieux que nous venons d’exalter :

L’an de grâce 612, naquit à Coulsore, Waldetrude, fille de Walbert et de Bertille. Son père était intendant des domaines de Clotaire II. Sa mère l’éleva pieusement ainsi que sa sœur Aldegonde.
Donnée en mariage à Madelgaire, qu’on prénomma plus tard Vincent, elle mit au monde quatre enfants qui excellèrent tous dans la vie religieuse. Après avoir assumé l’éducation de ses enfants, Waudru résolut de se retirer du monde pour mener une vie plus contemplative.

Son mari l’y avait devancée, lui qui s’en était allé fonder un monastère à Hautmont, et plus tard à Soignies. Elle établit un Moustier dédié à saint Pierre, ici même à Castrilocus, endroit boisé tout proche de la butte du château de Mons. Suivie par quelques compagnes, elle mena de longues années durant une vie de prière, de charité et de pénitence. L’an 688 de l’incarnation du Christ, elle rendit sa belle âme à Dieu. intermède musical.
Ses reliques furent conservées à Mons, dans l’église Saint-Pierre, ensuite dans l’église voisine de Notre-Dame, qui prit dès lors le nom de Sainte-Waudru.


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