Suite de l'ordre des groupes constituant la Procession du Car d'Or et bref descriptif de chacun d'eux. Ceci-dit, certains groupes ont un espace détaillé sur notre site et nous vous guidons, si tel est le cas, vers chacun d'eux. De plus, tous les groupes sont en photos ici

Expos ; concerts et plusAutour du DoudouJeudi 15Vendredi 16Samedi 17DIMANCHE 18 MAILundi 19Mardi 20Mercredi 21Dimanche 25


13. Bonne Maison Saint-Ladre. 
Le groupe, issu de la paroisse du Sacré-Coeur, évoque la grande léproserie du XIIIe siècle, située à la porte de Mons en direction de Bruxelles. Les lépreux y menaient une vie quasi monastique, portant un uniforme gris, tissé de fil rouge, dissimulant les taches de sang. Ils meublaient leur isolement relatif en priant et travaillant pour subvenir à leurs besoins. La Ville et le Chapitre intervenaient dans la gestion économique de la maison. Les participants agitent des "cliquettes" qui évoquent celles dont se servaient les lépreux pour annoncer leur présence et ainsi éviter de propager la maladie.
La statue de leur patron saint Lazare, personnage créé par Jésus dans une parabole, est une oeuvre contemporaine d'un artiste tournaisien.

14. Masse de la paroisse de Saint-Nicolas.
La masse d'argent est une figure emblématique de la paroisse. Elle est portée par un bedeau ou massier. Il s'agit d'une orfèvrerie montoise au poiçon de Nicolas Beghin, datant de 1772. Elle représente saint Nicolas et la légende de marins épargnés lors d'une tempête en Méditérannée.

15. Statue de Notre-Dame de Montserrat.
Séduits par le culte rendu à Notre-Dame de Montserrat, des commerçants du quartier Saint-Nicolas érigèrent, au XVe siècle, dans leur église paroissiale, une confrérie qui organisait le culte marial (relatif à Marie).  

16. Evocation de la confrérie de Saint-Aubert, patron des boulangers.
Quelques anciens outils du XVIIIe siècle.

17. Les Rolandins.
Ensemble vocal fondé en souvenir de Roland de Lassus, né à Mons en 1532 et décédé à Munich en 1594. Le jeune Roland fut enlevé de son école par les agent recruteurs de Fernand de Gonzague, général de Charles Quint. Il suivit son maître en Sicile, puis à Milan où il acheva sa formation. Il travailla chez différents princes en Europe, avant de devenir ténor à la chapelle du duc de Bavière, Albert V, à Munich. Sa carrière le conduisit à voyager à travers toute l'Europe. Son oeuvre est immense: 1580 compositions religieuses et 800 de musique profane. Il fut appelé le "prince des musiciens".

18. La châsse romane de saint Symphorien.
Réalisée à la fin du XIIe siècle, la châsse de saint Symphorien a été restaurée vers 1911. Elle contient les restes d'un martyr d'Autun, en Bourgogne. Symphorien aurait manifesté trop bruyament ses convictions en s'en prenant aux divinités païennes, ce qui lui valut le martyre. Son culte s'est implanté dans la région montoise, lorsqu'au XIe siècle, l'ordre de Malte éleva une église qui lui fut dédiée. Chaque année, le jeudi de la Pentecôte, est organisé un "tour" en son honneur.

19. Evocation de la confrérie des saints Crépin et Crépinien.
Des cordonniers et savetiers en costume du XVIe siècle, accompagnent un reliquaire-cylindre datant partiellement du début du XVIe siècle et partiellement de la fin du XVIIe siècle. Les deux saints furent martyrisés lors des persécutions sous l'Empire romain. La légende les présente comme des nobles romains ayant appris le métier de cordonnier pour répandre leur foi sans éveiller les soupçons de l'autorité.

20. Evocation de la confrérie de saint Fiacre.
Vivant en ermite, dans la fôret de Brie, Fiacre était sollicité pour avis par ses contemporains. Il les accueillait et les nourissait des légumes de son jardin. C'est la raison pour laquelle il est devenu le patron des maraîchers, jadis nombreux dans les environs de la porte d'Havré et à Hyon. Le buste de saint Fiacre est orné de légumes lors de la Procession.

21. Evocation de la confrérie de saint Hubert.
Saint Hubert, évêque de Tongres-Maestricht au VIIIe siècle, administrait un vaste diocèse couvert de forêts giboyeuses. La légende de sa rencontre au cours d'une chasse, avec le cerf crucifère, explique pourquoi il fut choisi comme patron par les chasseurs. Le métier des bouchers se plaça tout naturellement sous sa protection et lui installa une chapelle dans l'église Saint-Nicolas, proche de la halle (Grand-Place).

22. Carillon portatif.
Depuis le milieu des années 80, un carillon portatif participe à la Procession. Le son aigrelet des clochettes apporte une note paisible au cortège et se joint aux vénérables cloches des églises et du Beffroi pour rendre hommage à la protectrice de la ville.

23. Croix et bannière de la paroisse de Messines. - Paroisse de Notre-Dame de Messines. Bateau reliquaire de saint Julien. 
Ce reliquaire était autrefois porté par les récollets dont le couvent était situé à Bertaimont (l'actuelle église de Messines est celle de leur couvent aujourd'hui disparu). Le reliquaire appartenait à l'hospice de Saint-Julien situé en face de ce couvent: il était destiné à être porté dans les processions de la ville. Il avait la forme d'une barque en argent, évoquant la légende de saint Julien passeur d'eau. L'actuel reliquaire date de 1776. Il est porté par des marins en souvenir de la corporation des bateliers de Mons qui possédait autrefois un bateau reliquaire de saint Julien (patron des bateliers). Anciennement, la rivière "la Trouille" était navigable et traversait ce quartier de la ville. 
C'est l'une des deux pièces d'orfèvrerie montoise qui prend part à la Procession.

24. Statue de Notre-Dame de Bon-Secours.
Comme beaucoup de statues de la Vierge, celle-ci date du XVIIe siècle, époque à laquelle le culte marial prend de l'extension, à la suite du concile de Trente. Cette Vierge hainuyère, très vénérée à Péruwelz, a été l'objet d'une grande dévotion à Mons, où elle eut jusqu'à quatre chapelles. La statue est vêtue à la mode espagnole.

25. Confrérie de saint Jean le Décollé (Beubeux).
Etablie à Mons en 1699, elle continue à exercer son service d'accompagnement des prisonniers.

26. Carpe Diem
Clarinettes, saxophones et deux tambours composent ce  groupe de musiciens issus de l'Académie de Musique de Mons.
Carpe diem a été créé en 1987 par Giovanni Vero qui en assure toujours la direction.
Les œuvres interprétées sont des danses populaires appelées "Passe-pieds" dans le style modal et ont été spécialement composées et arrangées, pour la procession, par M.Vero, lui-même.

27. Statue de saint Arnould portée par des brasseurs.
Devenu patron des brasseurs, saint Arnould, originaire de Tydenghen (Flandre), appartenait à la noblesse. Il entra dans la vie religieuse et devint ermite dans la fôret de Soissons. Appelé à la responsabilité d'abbé de Saint-Médard à Soissons, il tenta d'y échapper mais en vain. Il fut peu de temps évèque de Soissons, avant d'être envoyé en mission en Flandre. Le comte Robert, édifié par sa conduite, lui construisit un monastère à Oudenbourg (actuellement arrondissement d'Ostende) où il mourut en 1087. La légende prétend qu'il assura la prospérité de l'abbaye en faisant de la bière!
La statue, datant du XVIIIe siècle, repeinte au XXe siècle, est portée par des brasseurs qui furent jadis nombreux à Mons. Leur importance était si grande que c'est à eux que fut confiée, de très nombreuses années durant, la tâche de fournir les chevaux qui devaient tirer le Car d'Or pendant la Procession.

28. Groupe de mineurs escortant la statue de sainte Barbe.
Martyre du IVe siècle, sainte Barbe a connu une mort violente, son père n'ayant pas admis qu'elle restât vierge et qu'elle se convertît au catholicisme. Après avoir été enfermée dans une tour percée de trois fenêtres (en l'honneur de la sainte Trinité), elle fut décapitée par son père. Sa mort violente en fit la protectrice des artilleurs, des mineurs et des pompiers.
Très populaire dès le Moyen Age, la sainte est vénérée par les mineurs nombreux dans la région de Mons. Un groupe escortait sa patronne dans la Procession à la fin de la guerre 1940-1945. La tradition fut reprise en 1995: d'anciens mineurs et leurs proches portent une statue contemporaine. 

29. Blason du chapitre noble de sainte Waudru.
A l'origine modeste monastère fondé par sainte Waudru au pied du château de Mons, la fondation devint un chapitre réservé aux femmes de la noblesse. Le chapitre réunissait ainsi les noms les plus prestigieux des grandes familles d'Europe.

30. Reliquaire de sainte Aye.
Sainte Aye était une cousine de sainte Waudru. Elle lui aurait succédé comme abbesse. Elle fut également une bienfaitrice du monastère. Elle était enterrée dans la collégiale jusqu'au XVIIe siècle, époque où ses restes furent enchâssés. Dès ce moment, elle figura dans la Procession sur un char. Le reliquaire actuel date du XVIIIe siècle.

31. Groupe de jeunes flûtistes.

32. Buste reliquaire de saint Donat.
Donat est un martyr dont le corps fut retrouvé dans les catacombes romaines. Des prodiges accompagnèrent la translation de ses reliques de Rome à Munster (Eifel): un prêtre foudroyé durant la messe de translation fut protégé par saint donat. Il devint ainsi un protecteur contre le tonnerre, la grêle et les tempêtes.
A Mons, il patronnait les imprimeurs, nombreux jadis. A la suite d'un désastre survenu à Harmignies, près de Mons, une confrérie fut créée en l'église Sainte-Elisabeth, le 28 mai 1752.

33. Buste reliquaire de saint Hilaire.
Saint Hilaire de Poitiers, évêque et auteur d'importants ouvrages sur la Sainte Trinité, lutta, au IVe siècle, contre la doctrine aryenne en réaffirmant que Jésus était bien le fils de Dieu. Une confrérie le prit pour patron lors de sa création en 1560, en l'église Saint-Germain. La statue portée en procession date du XVIIIe siècle.

34. Reliquaires de saint Macaire.
Les reliques de saint Macaire étaient conservées à Gand. Lors de l'épidémie de peste en 1616, elles furent prêtées à Mons. En remerciement, les chanoinesses rendirent le corps dans une châsse réalisée par leurs soins, une châsse en argent, oeuvre de Hugo de la Vigne, orfèvre du chapitre. Les chanoines firent alors le don d'un os du bras de saint Macaire aux chanoinesses montoises. Le reliquaire original a disparu, seule la relique a été conservée. La paroisse d'Obourg possède également des reliques du saint et une statue du XVIIe siècle. Les paroissiens d'Obourg portent un costume de paysan du XVIIe siècle et des plants de tabac, naguère richesse locale.

35. " Les Pélissiers ". 
Fanfare historique, costumes d'époque Renaissance.

36. Statue de Notre-Dame de Bon Vouloir à Havré.
Depuis le début du XVIIe siècle, la Vierge est vénérée dans une chapelle à l'orée du bois d'Havré, sous le vocable de Notre-Dame du Bon Vouloir. L'histoire raconte que la statue fut trouvée trouvée fixée à un arbre, au lieu-dit Bon Vouloir, par le curé d'Havré. Celui-ci fit élever une chapelle en vue de protéger la statuette. Un culte se développa, stimulé par les miracles accomplis par l'intercession de la Vierge, invoquée lors d'une épidémie de peste.
La statue actuelle n'est plus celle d'originie. Il s'agit d'une oeuvre composite, dont la présentation a encore été remaniée au début du XXe siècle.

37. Statue de Notre-Dame de Tongre.
C'est au cours de la nuit du 1er au 2 février 1081 que la Vierge apparut dans le jardin du seigneur de Tongre, entité de Chièvres. L'image refusant tout déplacement, on édifia à l'endroit une chapelle. Après avoir imploré la Vierge lors de la peste de 1626, les Montois créèrent une confrérie en 1683, avec l'appui du chapitre et du prince de Ligne. La statue était portée dans la Procession par les capucins puis par les récollets. Lors du centenaire de la confrérie, la statue fut processionnée sur le Car d'Or.

38. Statue de Notre-Dame du Rosaire.
Après le concile de Trente qui remit de l'ordre dans le culte des saints, une confrérie fut créée à Mons par les dominicains et une autre par les jésuites. La statue, habillée selon la tradition espagnole, date du XVIIe siècle. La confrérie subsista jusqu'après la guerre de 1940-1945.

39. Statue de Notre-Dame d' Alsemberg.
Le culte se serait développé à Alsemberg au début du XIIIe siècle. La statue serait un don de la fille du roi de Hongrie, Elisabeth. En 1669, le dimanche suivant la Purification de la Vierge (2 février), la statue montoise fut bénie en l'église Sainte-Elisabeth et transportée dans celle de Sainte-Waudru.
La confrérie fut créée à Mons en 1668 après que les habitants de la ville eurent été guéris miraculeusement. Le culte connut un succès croissant lors des épidémies de peste. La confrérie organisait des pèlerinages à Alsemberg. En 1769, lors du centenaire de la statue, des fêtes grandioses eurent lieu à Mons et la statue processionna sur le Car d'Or en suivant le tracé actuel de la Procession de la Trinité.

40. Statue de Notre-Dame de Moulineau. 
Le culte se développa autour d'une effigie de la Vierge, apportée par un ermite qui s'était installé à l'orée du bois de Ghlin. La chapelle y existe depuis le XVIe siècle et est l'objet de pèlerinages, le plus important étant celui organisé le jour de l'Assomption, le 15 août.
La statue de Notre-Dame de Moulineau est accompagnée par l'ensemble des saxophones de Ghlin. Ce groupe fut créé en 1982 par Fernand Page qui en a assuré la direction jusqu'en 2005. Maintenant sous la direction de Stéphane Page et Frédéric Lepoint, ce groupe est composé exclusivement de saxophones allant du soprano au baryton passant par l'alto et le ténor.

41. La famille de sainte Waudru.
La fin du régime mérovingien est marquée par un débordement des moeurs: pillages, homicides, sacrilèges, adultères, viols, vols, parjures, ivrognerie... Ainsi, Clothaire II se débarrasse-t-il de sa tante, la reine Brunehaut, en la faisant traîner par un cheval à la queue duquel elle est attachée par un bras et un pied. Les plus faibles sont les victimes de ces brutalités. L'Eglise propose à tous un idéal monastique: la virginité et le veuvage consacré. Elle impose l'abstinence sexuelle durant de longues périodes aux gens mariés; elle incite les riches à partager avec les plus démunis. Waudru et Madelgaire (qui recevra le nom religieux de Vincent), ainsi que leurs enfants, incarnent cet idéal de sainteté qui est le contrepoids aux moeurs de l'époque. Mariés, ils se séparent pour vivre l'idéal monastique, suivis par leurs enfants. Ils vivent dans la prière et l'existence communautaire, partageant leurs biens avec les pauvres. Le peuple, impressionné par leur exemple, leur voue rapidement un culte et les déclare saints.

42. La châsse romane et le chef de saint Ghislain.
Ghislain était un moine d'origine athénienne, venu évangéliser nos régions. Il s'établit à Ursigundus, non loin de Mons, et devint le conseiller spirituel de sainte Waudru et de saint Vincent. Saint Ghislain est aux origines de la ville du Borinage qui porte son nom. Il suggéra à Waudru d'implanter un monastère au pied du château de Mons. Sa vie se confond avec la légende. La châsse actuelle a été recomposée à l'aide de plaques émaillées récupérées sur l'ancienne châsse qui datait des XIIe et XIIIe siècles. Ce saint est le plus souvent représenté accompagné de l'ours et de l'aigle qui évoquent sa légende.
Les figurants, habillés en moines, rappellent la fondation du monastère par saint Ghislain. Ils portent également un buste-reliquaire, datant de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. Ce buste d'évêque mitré, contenant aujourd'hui des reliques de saint Ghislain, proviendrait du couvent des croisiers de Tournai.

43 Chanoinesses de Maubeuge.
Sainte Aldegonde, soeur de sainte Waudru, fonda un monastère à Maubeuge. Elle y accueillit les deux filles de Waudru, nommées Aldetrude et Madelberte. L'antique monastère se transforma en chapitre, comme celui de Mons.
Le groupe figure le chapitre en habit de choeur du XVIe siècle, escortant sa fondatrice et ses deux nièces qui dirigèrent le monastère à la mort d'Aldegonde.

44. Joueurs de fifre et de haut tambour.
Les fifres et les tambours sont des instruments de musique fort en vogue au Moyen Age. Les musiciens ont revêtu des tenues du XVIe siècle.

45. La Dame bâtonnière et le Grand Bailli du Hainaut.
La bâtonnière ou coustresse était l'une des quatre dames qui dirigeaient collégialement le chapitre montois. Elle était la trésorière. Son rôle consistait à protéger les choses saintes, le trésor, les ornements et les chartes. Elle s'occupait des domestiques, fournissait l'éclairage et faisait sonner les cloches. Elle percevait les revenus des droits seigneuriaux du chapitre.
Aux processions, elle veillait sur les reliques et était accompagnée par le grand bailli, représentant le comte de Hainaut, abbé séculier du chapitre. Celui-ci allait chercher la dame à son domicile pour la conduire à la procession.

46. Dames nobles du Comté de Hainaut.
Le groupe, en vêtements des XVIe et XVIIe siècles, rappelle que Mons était le siège de la Cour souveraine et du Conseil souverain du Hainaut. Les familles nobles se devaient de tenir hôtel à Mons, où se prenaient les décisions importantes pour la vie du comté. Des pages portant les blasons repris dans les vitraux anciens de la collégiale précèdent des Damoiselles et Dames nobles du Comté de Hainaut.

47. Chanoinesses de Sainte-Waudru en habit de choeur du XVIe siècle.
Evocation des Dames qui succédèrent à la communauté fondée par sainte Waudru au VIIe siècle. Pour être chanoinesse, il fallait posséder, dès le XIIIe siècle, huit quartiers de noblesses. En 1769, ce nombre sera porté à seize. Les chanoinesses n'étaient pas des religieuses soumises aux trois voeux de religion (chasteté, obéissance, pauvreté), elles étaient seulement astreintes à une prestation d'ordre religieux (assister aux offices) pour laquelle elles recevaient une prébende. Elles sont évoquées à deux reprises dans la Procession. N'étant pas religieuses, les Dames sont ordinairement vêtues comme leurs contemporaines, à savoir le costume de choeur du XVIe siècle et le costume de choeur du XVIIIe siècle. Toutefois, elles portent au cou un médaillon à l'effigie de sainte Waudru et de ses deux filles. Pour l'office, elles revêtent une tenue particulière dont les peintures nous ont gardé le souvenir.

48. Pages de Roland de Lassus.
Les pages rendent hommage au célèbre choriste montois du XVIe siècle, qui fut enlevé pour servir dans le grandes cours d'Europe. Ils chantent un hymne en l'honneur de sainte Waudru, vêtus à la mode mi-partie du XVIe siècle et aux couleurs du chapitre.

49. Hommage à Sainte-Waudru, Ciply.
Un groupe  de demoiselles escorte une statue de sainte Waudru (Bois polychrome du XVIIIe siècle.

50. Chanoinesses en tenue de choeur du XVIIIe siècle.
Le costume liturgique des chanoinesses est celui qu'elles portaient au moment de la dissolution de leur institution. Il nous est connu, entre autres, par une poupée habillée par leurs soins en vue de faire connaître leur tenue à Marie-Thérèse d'Autriche, lors de sa grande enquête sur les communautés religieuses qu'elle projetait de réformer.

51. Marguerite de Constantinople et ses Dames d'honneur.
Marguerite comtesse de Hainaut, offrit à Mons en 1250, un reliquaire destiné à recueillir le crâne de sainte Waudru (séparation de la tête et corps de sainte Waudru). Elle fit un semblable présent à la collégiale de Soignies, la même année. Le groupe qui précède le reliquaire du chef (crâne) de sainte Waudru, rappelle cet événement.

52. Ensemble de cuivres Pavane Nouvelle issu du groupe " Mons St George Brassband ".

53. Le chapitre de saint Germain.
Ses chanoines assuraient les offices religieux pour le chapitre de sainte Waudru et possédaient leur église à l'emplacement de l'actuel square Saint-Germain.

54. Le chef de sainte Waudru.
a. L'engouement médiéval pour le culte des reliques conduisit les autorités religieuses à fragmenter les corps des saints pour les placer dans de multiples reliquaires. En 1250, la tête de sainte Waudru fut mise dans un écrin offert par Marguerite de Constantinople, comtesse de Hainaut. Ce reliquaire, jumeau de celui donné, la même année, à Soignies, a disparu à la Révolution française. Les chanoinesses avaient pris soin d'emporter le crâne, ainsi que le corps de sainte Waudru dans leur exil à Rattingen (Eifel). L'actuel reliquaire date de 1867, et a gardé la forme approximative de l'ancien. Il est garni d'un chapel (couronne) de roses offert par le Magistrat de la ville, selon la coutume médiévale. Le chef de sainte Waudru fut d'abord porté en procession sur un brancard. Au XVIIe siècle, il fut placé sur une colonne à l'avant du Car d'Or. C'est l'usage ancien qui prévaut aujourd'hui.

b. Relique de sainte Waudru escortée par la Guilde Ancienne et Royale de Saint-Sébastien (1404) d'Herentals. La relique a été offerte par les chanoinesses de Sainte-Waudru en 1685.

55. Le timbalier à cheval.
Le rythme cadencé des timbales apporte sa note particulière à l'escorte cavalière qui rend hommage à sainte Waudru.

56. L'homme de fer.
Sous cette appellation populaire, on trouve un personnage classique dans les processions, chargé de la protection des reliques. Il figure donc un homme armé rendant hommage aux reliques qui suivent. Une tradition récente a fait de ce personnage populaire un "saint Georges en armure". L'homme porte une armure du XVIe siècle, garnie de plumes peintes sur carton, selon la coutume ancienne.

57. Escorte de cavaliers aux couleurs montoises.

58. Escorte d'honneur de sainte Waudru. Compagnie des Hallebardiers.
Jadis, les processions comptaient parmi les participants des groupes armés: grand serment de Notre-Dame des arbalestriers, confrérie de saint Laurent (canonniers), de sainte Christine (archers), de saint Michel (escrimeurs). Le rôle des groupes armés dans les processions était, non de protéger les reliques de l'insécurité des chemins, mais plutôt de leur rendre honneur. Les groupes armés de fusils le feront en tirant des salves, comme c'est le cas dans l'Entre-Sambre-et-Meuse, ou comme les pompiers de Mons durant le combat dit Lumeçon. Le groupe des Hallebardiers, vêtus aux couleurs du chapitre et selon la mode du XVIe siècle, a succédé à ces gens d'armes, et rend honneur à sainte Waudru.

59. Trompettes thébaines annonçant le Car d'Or.
Et la lecture des Miracles attribués à la Patronne de notre Ville.

60. Le Car d'Or.
Le premier Car d'Or connu remonte au XIVe siècle. Il était orné de panneaux sculptés et peints, d'anges aux ailes dorées et de clochettes; la châsse de sainte Waudru y était placée sous un dais supporté par des colonnes.  Devenu vétuste, il fut remplacé par un autre, au XVIe siècle. A la fin du XVIIe siècle, un troisième char fut commandé à Claude de Bettignies. Il était décoré comme le précédent. En 1709, il fut endommagé lors du siège de Mons et réparé par son créateur. En 1780, un quatrième char fut créé par les sculpteurs Midaverne et Ghienne. A quelques détails près, il était semblable à celui que nous connaissons aujourd'hui.
Ce Car d'Or servait au transport du corps de sainte Waudru. Sous la Révolution française, il promena dans la ville les déesses de la Liberté et de l'Egalité. Au XVIIIe siècle, il transporta des statues de la Vierge et l'image miraculeuse de Notre-Dame de Messines.
Le Car d'Or baroque, de style Louis XVI, est une oeuvre montoise, exemplaire très rare de véhicule aujourd'hui disparu. Il constitue la pièce la plus originale du patrimoine montois. Les chevaux qui le traînaient, à l'origine, étaient fournis par la noblesse du Hainaut. Plus tard, les brasseurs procuraient l'attelage. Aujourd'hui, les chevaux viennent de fermes de la région. La châsse du corps de sainte Waudru est en cuivre doré et fut réalisé par un orfèvre liégeois en 1887. Elle remplace la châsse de 1313, enlevée par les Français en 1794 et fondue à Paris. L'actuel reliquaire affecte la forme d'une église. Sur ses faces, on peut voir: sainte Waudru et ses filles entourées de six apôtres, saint Vincent et ses fils entourés de six apôtres. Sur les pignons, on peut voir: le Christ Sauveur et la Vierge à l'Enfant.

61. Le clergé.
Jadis, tout le clergé de la ville allait à la collégiale chanter les vêpres avant la Descente de la châsse, et le lendemain participait à la Procession. Les chanoines de Saint-Germain y allaient en groupe: ils étaient les desservants du chapitre des Dames et les curés de la plus importante paroisse de la ville. Ils portaient les reliques de leur saint patron.
Le clergé régulier processionnait aussi, portant des reliquaires: les minimes, les récollets, les capucins, les carmes, les dominicains, les chanoines augustins de l'abbaye du Val-des-Ecoliers. On les trouvait soit en groupe, soit accompagnant les confréries laïques dont ils étaient les animateurs spirituels.
Le clergé séculier des paroisses était tenu également de suivre la procession et de faire sonner les cloches des églises lors du passage du cortège. Aujourd'hui encore, le clergé accompagne la Procession: il suit le Car d'Or et l'un de ses membres porte la "benoîte affique" de sainte Waudu (soit la bague attribuée traditionnellement à sainte Waudru, aux pouvoirs miraculeux, placée dans un écrin de style rococo). Un autre assure la lecture des miracles du haut du Car d'Or.

Lecture des cinq Miracles, plus un cette année, attribués à Sainte Waudru (Voir points jaunes sur la carte).


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